Projet 3RMOICI – Entrevue avec Sonia Gagné, PDG de RECYC-QUÉBEC

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SONIA GAGNÉ
Présidente-directrice générale
RECYC-QUÉBEC

Q-Pourquoi RECYC-QUÉBEC a-t-il décidé d’intégrer les établissements de santé et de services sociaux dans le cadre de cet appel à projets ? Pourquoi était-ce important pour vous de financer de tels projets

R- Les industries, les commerces et les institutions sont des acteurs importants de l’atteinte des cibles visées dans la Stratégie de valorisation de la matière organique annoncée en juillet 2020. La stratégie repose sur des objectifs ambitieux soit :

  • Instaurer la gestion de la matière organique sur 100 % du territoire municipal d’ici 2025;
  • Gérer la matière organique dans 100 % des industries, commerces et institutions d’ici 2025;
  • Recycler ou valoriser 70 % de la matière organique visée en 2030;
  • Réduire de 270 000 tonnes équivalent CO2 les émissions de GES en 2030.

RECYC-QUÉBEC est là pour accompagner les ICI dans l’atteinte des cibles gouvernementales et cela passe notamment par un soutien à la mise en place de projet qui peuvent faire une différence.

Q-Selon les responsables de l’APMOICI, notre projet, regroupant 3 établissements de santé et de services sociaux, semblait avoir un caractère inédit. De quelle manière s’est-il démarqué des autres projets déposés ?

R- Synergie Santé Environnement a regroupé les efforts de trois entités administratives qui représentent plusieurs établissements variés. On parle de 3 hôpitaux, de 3 centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) et d’un institut de psychiatrie légale vers un objectif commun. Il y a un porteur de projet pour faire la coordination en plus de faire l’accompagnement des établissements. Il y a une complexité et une diversité des entités qui s’engagent dans ce projet qui permettra de créer une véritable communauté de pratiques, de créer des liens entre les établissements. De plus, pour être admissible au soutien de RECYC-QUÉBEC, le projet devait permettre de détourner minimalement 100 tonnes par année. Or, grâce à ce regroupement, l’estimation pour ce projet se porte à 417 tonnes. Des solutions adaptées au contexte de chaque établissement, comme la collecte des matières organiques à l’aide de bacs bruns ou la mise en place d’un prétraitement à l’aide de biodigesteurs pour stabiliser la matière (stable et sèche) et faciliter l’entreposage (dans les établissements générant d’importants volumes et dotés d’un espace restreint) sont des éléments qui contribueront au succès du projet.

Q -Pourquoi avez-vous décidé de vous attaquer à la gestion des matières organiques ?

R -Les matières organiques représentent une quantité importante de matières que l’on retrouve à l’élimination. À terme, la quantité totale potentielle de matières organiques déviées de l’élimination par les 31 projets retenus dans le cadre de notre appel de proposition est estimée à plus de 48 000 tonnes par année. La réduction annuelle d’émissions de GES est estimée à 9 200 t.eqCO2, ce qui équivaut au retrait de près de 2 820 véhicules automobiles de nos routes. Chaque initiative menée dans ce secteur nous rapproche de notre objectif, soit d’un Québec sans gaspillage. Détourner les matières organiques de l’élimination nous rapproche de nos objectifs climatiques. De plus, le compostage ou la biométhanisation permettent de retourner la matière organique au sol, sous forme de compost ou de digestat, et de contribuer à faire un Québec sans gaspillage.

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